top of page

La magie joyeuse de « L’Envers du Music-Hall »

d’après Colette à la Huchette

28 NOVEMBRE 2018 | PAR AURÉLIE BRUNET


Avec « L’Envers du Music-Hall », la talentueuse comédienne Hélène Hardouin et la musicienne Annabel de Courson nous invitent sur la scène menue de La Huchette, dans l’intimité passionnante des coulisses d’un music-Hall.

Par Aurélie Brunet

 
« Oh mon Dieu, j’ai l’air d’une actrice en tournée ! »


La comédienne Hélène Hardouin et la musicienne Annabel de Courson proposent une adaptation pétillante du roman de Colette, sous la forme d’un monologue musical élégant, drôle et émouvant à la fois. Les artistes et ceux qui les côtoient seront fascinés devant la modernité du propos, écrit pourtant il y a un peu plus d’un siècle.
Forte d’une carrière méconnue dans sa prime jeunesse de mime et danseuse au music-hall, l’écrivaine Colette fixa l’ambiance d’une troupe dans son roman paru en 1913. Elle tira de sa mémoire des portraits uniques gorgés d’humanité et de vie.

Un savoureux moment


Tout commence avec une simple petite boite à musique en bois, dont le mécanisme semble mettre en marche avec magie notre imaginaire. Sur scène, la comédienne et chanteuse Hélène Hardouin. Les yeux brillants devant sa malle à costumes. On imagine aisément l’enfant qu’elle fût. Joueuse, énergique et créative à coup sûr. Dans la peau de Colette, Hélène Hardouin incarne également avec malice tous les petits personnages dépeints par Colette : une caissière, une danseuse Russe, une enfant prodige, un acrobate… Elle manie avec brio l’art de raconter des histoires. Son visage très expressif et sa voix nuancée sont des armes redoutables pour captiver son public. Lorsqu’elle se met à chuchoter, les spectateurs sont suspendus à ses lèvres. « J’en avais les doigts assassinés d’agrafes ! » s’exclame l’artiste dans la peau de l’habilleuse. Le texte semble parfois bondir sur les planches tandis que le temps file à toute allure. Bientôt c’est le moment ou jamais pour la caissière de s’exprimer, celle dont on oublie le nom et dont on ne connait bien souvent « que le buste ». Un peu en retrait sur la scène, la partition musicale sur-mesure de la musicienne et compositrice Annabel de Courson rythme et colore le spectacle (bandonéon et petites percussions). « L’Envers du Music-Hall » est une création vibrante et tordante. La reprise de la chanson « Le tango stupéfiant » (de Marie Dubas), dans laquelle l’héroïne raconte avoir « fumé de l’eucalyptus », est un petit bijou.

Annabel & Hélène 25.10.18 - 03 (1).jpeg

Sur "L'Envers du music-hall" de Colette:

« Un merveilleux spectacle qui donne corps et vie aux textes de Colette. « L'Envers du music-hall » restitué dans toute sa drôlerie, sa cruauté, sa noblesse, sa vérité.

Bravo aux deux artistes, Hélène Hardouin et Annabel de

Courson pour la finesse de leur interprétation, et à Sylvie M. Pothier, Théâtre de l'Atelier Bleu de faire vivre, pour notre plus grand bonheur, le théâtre au coeur de notre chère Puisaye. »

Samia Bordji

Responsable du Centre d'études Colette à Saint-Sauveur en

Puisaye dans l'Yonne. 16 juillet 2019

bottom of page